Présentation de la commune

Située au nord du département du Lot, Cuzance (à 25 km au sud de Brive-La-Gaillarde), Cuzance est administrativement rattachée au canton de Martel et fait partie de la communauté de communes Causse et Vallée de la Dordogne (CAUVALDOR).

Elle s'étend sur un grand territoire (2 940 hectares) à proximité des bassins d'emploi et de services de Brive, Souillac et Martel.

Cuzance est idélalement desservie par un réseau d'infrastructures routières :

  • la D 820 qui la traverse du nord au sud
  • la D 840 qui est présente à l'est
  • l'autoroute A 20, parallèle à la D 820
  • un demi-échangeur de l'A 20 au nord de la commune à deux pas de l'aéroport Brive-Vallée de la Dordogne
  • RELIEF ET HYDROGRAPHIE :

La commune occupe le plateau calcaire du Causse de Martel, le plus septentrional des causses du Lot que découpent les vallées de la Vézère, au Nord, de la Dordogne, au Sud, et de la Tourmente, à l’Est. D’une altitude moyenne de 300 mètres (233 mètres pour la commune de Cuzance), le causse de Martel se présente comme un plateau ondulé, où l’érosion a modelé un relief karstique caractéristique. Des buttes calcaires isolées (« pech ») et des replats peu élevés dominent les dolines et les vallées sèches ou combes, creusées par les eaux et asséchées par les phénomènes karstiques. Le réseau hydrographique est principalement souterrain. Les eaux de surface s'enfoncent dans les profondeurs par les fissures et cavités de la dalle calcaire, alimentent des rivières souterraines et resurgissent à la surface à la faveur de résurgences. Un grand nombre de ces points d’eau, qualifiés de fontaines ou de lacs, figurent sur le plan cadastral de Cuzance dressé en 1813, témoignant de leur rôle majeur sur la fixation de l’habitat et l’organisation du terroir agricole.

  • GEOLOGIE ET NATURE DES SOLS :

Le plateau est constitué par une épaisse dalle calcaire du Jurassique moyen et supérieur. Il se caractérise par la présence de dépôts argilo-sableux qui résultent de la dissolution et de la décarbonatation de la roche-mère calcaire. Ces argiles de décalcification, qui tiennent leur couleur rouge d’une forte teneur en fer, viennent notamment tapisser le fond des nombreuses dolines. Le sable argileux entre dans la composition des mortiers et enduits utilisés pour les constructions locales du Moyen Age au 20e siècle.

  • PAYSAGE ET STRUCTURE AGRAIRE :

Les pratiques agricoles, associant la polyculture et l’élevage extensif, ont façonné un paysage sylvo-pastoral et semi-bocager. Une mosaïque de landes, de pelouses sèches calcicoles et de forêts de chênes pubescents occupe les zones les plus hautes et les affleurements rocheux. Les parcelles labourées et les prairies temporaires, ponctuées de haies arborescentes, prennent place dans le fond et sur les pentes des dépressions où l’argile résiduelle donne plus d’épaisseur et de compacité à la terre. Des formes végétales spécifiques sont réparties localement : des vergers de chênes truffiers et des noyeraies contrastent avec la couverture forestière discontinue.

  • STRUCTURATION DE L’HABITAT :

Le territoire comporte deux anciens chefs-lieux de paroisse où l’église a polarisé la formation d’une modeste agglomération dès le Moyen Age (Cuzance et Rignac). Autour de ces modestes villages, l’habitat est dispersé sous la forme d’un maillage rural hiérarchisé, allant du gros hameau jusqu’à la ferme isolée. L’occupation du sol est traditionnellement marquée par la petite et moyenne propriété, le recours à des fermiers ou des métayers restant faible. Si la vente des Biens Nationaux à la Révolution, le partage des communaux et la pression démographique ont pu favoriser l’accès à la propriété et l’émiettement des domaines, le parcellaire morcelé et la structuration actuelle de l’habitat rural semble ici largement hérité du système de tenure, attesté à la fin du Moyen Age et dans l’Ancien Régime. De nombreux hameaux sont disposés de façon caractéristique en bordure de dolines ou sur des corniches séparant plusieurs dépressions. Implantés sur les zones dominantes, ils ponctuent l’articulation entre les terres profondes et fertiles de ces zones dépressionnaires et les espaces sylvo-pastoraux plus maigres du plateau. L’accès à l’eau est également un facteur primordial dans l’occupation du sol : la présence de résurgences, sous la forme de petits lacs ou de fontaines, a souvent conditionné l’implantation de l’habitat. La morphologie du parcellaire, qui forme une composante à part entière du patrimoine communal, conserve les traces successives des modes d’occupation et de mise en valeur du territoire : tracés régulateurs d'une redistribution des terres autour des hameaux (découpage régulier) ; tracés rayonnants ou radioconcentrique autour des noyaux anciens des villages ; tracés circulaires ou rayonnants dans les dolines et combes.

 

Source Inventaire Général :

© Inventaire général Région Occitanie.

© Conseil départemental du Lot.

  • DE LA PREHISTOIRE A L’ANTIQUITE, LES DONNEES ARCHEOLOGIQUES :

La commune de Cuzance offre l’image d’une occupation humaine importante depuis la Préhistoire sur ce secteur du causse de Martel, avec une quarantaine de vestiges archéologiques découverts ou attestés. Les traces d’occupation les plus anciennes rencontrées remontent au Paléolithique moyen et supérieur. Ils se traduisent par des gisements de surface (mobilier lithique sur silex et quartz) et par des gisements paléontologiques pouvant correspondre à des pièges à faune, récurrents dans le milieu karstique des causses (grands mammifères quaternaires). Durant la Préhistoire récente (Néolithique et Chalcolithique), l’occupation se poursuit ou se maintient sur quelques sites dans la continuité des installations du Paléolithique. Ces premiers agriculteurs sédentaires du Néolithique n’ont toutefois laissé que peu de traces, essentiellement quelques petits ensembles de mobilier lithique. Cette période est en fait surtout marquée par la présence de plusieurs monuments mégalithiques, malheureusement presque tous aujourd’hui disparus à l’exception d’un seul fortement ruiné. Une certaine densification de l’occupation semble marquer la Protohistoire, même si aucun habitat n’a réellement été repéré. Deux éléments principaux caractérisent cette période, d’une part les sites funéraires du Bronze final et du 1er Age du Fer (tertres de pierres isolés ou regroupés en nécropole), d’autre part des découvertes monétaires du 2nd Age du Fer semblant toutes en lien avec un important site proche.

  • MOYEN-AGE – 20e SIECLE :

Les deux églises paroissiales de style roman (12e siècle) et les rares vestiges de maçonneries antérieures au 15e siècle dans le secteur de Rignac constituent les premiers témoignages bâtis de l’occupation du sol sur le territoire communal. Il faut noter l’existence d’un édifice remarquable dans le hameau de Rignac, identifié comme une maison forte avec tour maîtresse et logis seigneurial initialement réunis par une enceinte fortifiée (12e ou 13e siècle ?). Concernant l’architecture civile, les ensembles conservés permettent d’établir une chrono-typologie de l’habitat à partir de la fin du Moyen Age. Les vestiges bâtis les plus anciens et les mieux conservés concernent d’abord l’habitation elle-même, et plus particulièrement les formes d’habitat attribuables à une catégorie assez aisée de la population rurale : tenanciers cultivateurs, notables et seigneurs fonciers. Logis simples ou doubles, en rez-de-chaussée ou sur étage de soubassement utilitaire voûté, demeures à étage et manoirs sont autant de témoignages d’une société rurale hiérarchisée de la fin du 15e au 17e siècle. Plusieurs bâtiments agricoles semblent également dater de cette période, même si la chronologie des constructions reste assez imprécise en l’absence d’études plus poussées. Certaines charpentes de granges-étables ou de maisons, remarquablement conservées dans leur état de la fin du Moyen Age ou de la période moderne, mériteraient de faire l’objet d’une analyse dendrochronologique permettant de préciser ces datations. C’est entre la fin du 15e siècle et le début du 17e siècle, à la faveur d’un phénomène de repeuplement des terroirs et de morcellement de la propriété, que se fixe la structuration actuelle de l’habitat sur la commune. Les impacts de cette dynamique de peuplement ont été fossilisés dans le parcellaire sous la forme de tracés rayonnants ou réguliers caractéristiques, qui sont pleinement constitutifs du patrimoine de la commune. Le cadastre napoléonien (1813), dressé avant l’évolution des pratiques agro-pastorales et le partage des biens communaux, témoigne largement de la structuration des terroirs de l’Ancien Régime. En raison d’un effet de conservation différenciée, les témoignages bâtis se multiplient et se diversifient pour les 18e et 19e siècles. Au regard des ensembles préservés, on peut affirmer que les exploitations de polyculture-élevage dotées d’au moins une grange-étable, en faire-valoir direct ou indirect, dominent le paysage à cette époque. Les fermes composent la grande majorité de la trame bâtie des hameaux et des deux chefs-lieux de paroisse lors de l’établissement du cadastre en 1813 (207 granges mentionnées dans le registre cadastral pour environ 255 maisons recensées). Dès le milieu du 19e siècle, et surtout autour de 1900, le territoire fait l’objet d’une nouvelle vague de constructions dont résulte largement le bâti conservé. Cependant, les évolutions se traduisent surtout par des remaniements, reconstructions, extensions ou adjonctions à partir des structures déjà en place. Les nouvelles implantations réalisées dans le courant du 19e siècle sont finalement peu nombreuses et concernent majoritairement des fermes isolées ou situées en périphérie des anciens noyaux agglomérés. Ainsi sur 168 fermes ou bâtiments agricoles recensés, seuls 17 % sont implantés après 1813 sur des fonds parcellaires non bâtis ; les autres comportent tous un noyau bâti préexistant. Les nouvelles installations prennent parfois la forme de maisons-bloc abritant, sous un même toit et en alignement, un logis assez modeste et la grange-étable (bloc à terre ou longère). Ce type d’implantation tend à illustrer un processus d’accession à la propriété qui connaît une nouvelle dynamique à cette époque. Les fermes plus anciennes traduisent également l’impact des transformations sociales et économiques du 19e siècle : la démultiplication des annexes, l’extension et le rehaussement des logis, l’agrandissement ou la reconstruction des granges-étables après le milieu du 19e siècle témoignent d’une période faste marquée par l’amélioration des conditions et du niveau de vie. Ce phénomène n’est pas propre à la commune de Cuzance : il relève d’un essor général traditionnellement qualifié d’ « âge d’or » des campagnes. Cependant, ce développement économique est ici particulièrement favorisé et maintenu jusqu’à l’orée de la deuxième guerre mondiale, grâce au développement massif de la trufficulture à la fin du 19e siècle. Dans un contexte de crise de la viticulture et de l’élevage ovin, cette activité parallèle a contribué fortement à l’enrichissement de nombreux propriétaires dont la demeure à travées, la maison de maître ou la grange monumentale expriment aujourd’hui fièrement la promotion sociale.

 

Source Inventaire Général :

© Inventaire général Région Occitanie.

© Conseil départemental du Lot.

  • UNE COMMUNE FACILE D'ACCES

La proximité des axes de communication fait de Cuzance une commune bien déservie et connectée aux bassins d'emploi ainsi qu'avec les zones de chalendises.

Ainsi, Cuzance garanti à la fois, les atouts de la ruralité, un cadre de vie privilégié, et les les commodités pour toutes les générations d'habitants.

  • UNE COMMUNE TOURNEE VERS L'AVENIR

Des artisans, des commerçants et des artistes participent activement à l'activité économique de la commune. L'agriculture occupe une place importante, incontournable pour la vie locale et indispensable pour le maintien des paysages.

De nombreuses associations (club de football, comité d'animation, société de chasse, patrimoine, association des Amis de la Maison de la Truffe) participent à l'animation de la vie locale.

La commune est dotée de moyens scolaires destinés à répondre aux besoins de l'ensemble de la population :

  • école primaire regroupée en RPI (regroupement pédagogique intercommunal) avec les communes de Baladou-Martel-Montvalent.
  • garderie scolaire
  • ramassage scolaire à domicile

La commune se situe dans une région où l'activité touristique est très forte (à proximité de la vallée de la Dordogne, de Martel, Souillac, Rocamadour, Padirac..). Il existe de nombreuses possibilités d'accueil sur la commune (restaurant, chambres et tables d'hôtes, gîtes ruraux..)

D'autres projets innovants sont en cours. L'amélioration du cadre de vie est une priorité constante pour la commune de Cuzance.

Cuzance voit régulièrement augmenter sa population, ce qui renforce et pérénise la présence de services publics (école notamment).